Au fait...

Après 413 jours d'errance sur le globe, nous voici de retour à la maison, dans notre bonne vieille France, et la ville la plus belle du monde !

Où sommes-nous ?


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samedi 1 mai 2010

Du 67ème au 73ème jour...

4 février 2010 : Chengdu


Ce matin, nous partons très tôt de notre hôtel de Hong Kong pour prendre un bus qui nous emmènera du quartier de Tsim Sha Tsui à Shenzen, en passant par la douane hongkongaise puis chinoise, somme toute le trajet inverse de l'aller.


Le plan que nous avait gentiment dessiné le gardien de l'hôtel n'étant pas super clair, nous tournons un peu, puis demandons notre chemin à des policiers hongkongais, et attrapons finalement notre bus juste avant qu'il ne parte.


À l'aéroport de Shenzen, d'où nous devons prendre notre avion jusqu'à Chengdu, les chinois zélés du contrôle de sécurité nous font retirer nos briquets de mon sac qui doit aller en soute, mais pas ceux de mon sac à dos qui rentre en bagage cabine... sans commentaire...


Après le Mac Donald's que nous avions testé, fatigués, le premier soir de notre arrivée à Hong Kong, nous essayons maintenant le KFC de l'aéroport de Shenzen, et force est de constater que le goût du KFC chinois est complètement différent de celui de chez nous !


Bref, nous embarquons finalement dans l'avion, direction Chengdu où nous atterrissons 2h30 plus tard, vers 14h. Depuis l'aéroport, nous reprenons un bus qui nous emmène aux portes du centre de Chengdu, puis nous nous baladons à travers ce qui semble être un marché aux animaux de compagnie, pour rejoindre un arrêt de bus municipal.


Avant de retrouver notre sympathique Sim's Cozy Garden Guesthouse, nous passons chercher la robe que Houda avait commandée avant de partir. Une fois de plus, le sourire et la bonne humeur d'Houda auront été bénéfiques, puisque nous avons la surprise de voir que la patronne a fait faire une doublure intérieure non prévue, ainsi que des boutons brodés supplémentaires, qui rendent la robe encore plus magnifique et parfaitement seyante sur la silhouette d'Houda.


Nous rentrons enfin à l'hôtel, y dînons, empruntons des DVD français dans la vidéothèque largement fournie de la guesthouse, et nous finissons tranquillement notre journée comme à la maison...


5 et 6 février 2010 : Chengdu


Houda cherchant des lisseurs chinois, le matin du 5 février nous suivons les conseils d'un coiffeur de Chengdu, et partons en bus vers un marché situé au Nord de la ville. Houda ne trouvera pas de « bons » lisseurs, mais nous découvrons le marché paré aux couleurs rouges du Nouvel An, qui a lieu dans une grosse semaine. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce marché est immense, englobant plusieurs blocs du quartier.

On y trouve de tout, et nous flânons parmi la foule à travers les stands d'habits, de nourriture, d'équipements pour la maison, de jouets, de produits de beauté, et plus généralement de tout ce qui peut exister en matière de production chinoise. Autant dire que le choix est infini !


Nous apprécions particulièrement les petits snacks qui nous permettent de nous sustenter entre nos déambulations, et goûtons à des brochettes d'agneau, des omelettes aux œufs de caille, et des beignets natures tressés. De vrais petits délices bienvenus !

Nous achetons quelques souvenirs, puis rentrons à pied à l'hôtel, la nuit déjà tombée.


Le matin du 6, nous nous levons aux aurores pour partir à la base de reproduction des pandas. Toutes les personnes qui nous en ont parlé nous ont conseillé d'y arriver vers 8h, heure à laquelle les sympathiques nounours sont nourris, jouent un peu avant le rush de 11h.


Nous prenons donc un taxi, qui nous emmène en 30 minutes à l'entrée du site. Celui-ci est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit d'un immense parc, très agréable, avec ses chemins qui serpentent entre les forêts de bambous et les différents enclos où vagabondent les pandas, en quasi liberté.


En effet, les concepteurs du parc se sont efforcés d'offrir à ses occupants suffisamment d'espace : ici pas de cage, mais des enclos ouverts, situés en contrebas du chemin d'où les visiteurs peuvent parfaitement observer les animaux vaquer à leurs occupations.


Nous rendons d'abord visite aux pandas adultes, qui occupent des enclos individuels. Notre première rencontre avec l'animal est inoubliable, et pour cause : comment ne pas avoir envie de caresser cet espèce d'ours au visage si expressif, à l'attitude si débonnaire ? Comme prévu, nous pouvons voir le panda à l'heure du repas, qui est exclusivement constitué de pousses de bambous. Nous restons à le regarder, avec ses mimiques humaines, il s'assoit, mange, baille, se gratte, se roule par terre, traîne, tourne en rond, nous regarde, impassible... souvenirs de nos peluches d'enfants, mais en mieux ! Celui-là est grand, et en plus il vit ! On en veut un !

Nous allons ensuite voir les adolescents, qui sont généralement regroupés par 3 ou 4, et qui déjeunent également, indifférents aux regards ébahis des petits et grands.

Puis nous partons en direction de l'enclos des pandas roux, plus petits et plus félins que leurs cousins. Ceux-ci ressemblent plus à des renards, par leur couleur, leur vivacité, et la forme de leur visage.

Enfin, nous passons devant la nursery, un immense enclos où les tout jeunes pandas s'amusent en se chamaillant, apprennent, un peu maladroits, à grimper aux arbres (parfois en faisant de belles chutes qui ne peuvent nous empêcher de rire), se font nourrir par le personnel du parc... là encore, la ressemblance humaine est frappante, on se croirait dans une cour de récréation !

Sur le chemin du retour, nous passons devant un enclos où 3 pandas dorment déjà, côte à côte, tels des vieux potes faisant une sieste bien méritée ! Ils tournent le dos, indifférents au vacarme des visiteurs chinois, qui affluent déjà en s'extasiant bruyamment, irrespectueux des panneaux invitant au silence, et ne se rendant même pas compte que le plus intéressant, le repas et les jeux des pandas, sont terminés...

Nous finissons la visite par le musée, où nous apprenons que le site est également un centre de recherche et d'élevage, dans lequel le personnel contribue grandement à la sauvegarde de l'espèce. En effet, tout le monde sait maintenant que le panda, espèce endémique des forêts de certaines régions chinoises, est en voie d'extinction, à cause du braconnage, bien sûr, mais aussi de son anatomie particulière, de son alimentation (exclusivement à base de bambous, ce qui limite son territoire naturel), de son mode de vie solitaire (ça ne favorise pas les rencontres !) et de son mode de mise au monde et d'élevage des bébés (une femelle donne naissance à un ou 2 bébés seulement).

Le centre permet donc aux animaux de se nourrir correctement, de s'accoupler plus facilement, et prend soin des nouveaux nés, tout en leur offrant un maximum d'espace. Le résultat est parlant : de quelques centaines à l'ouverture de la base, le nombre d'individus est passé aujourd'hui à environ 1500...

Nous quittons le centre de reproduction des pandas vers 11h30, et décidons de prendre un taxi pour nous rendre à l'Ouest de Chengdu, afin de visiter la chaumière de Du Fu. Celui-ci, un poète du 8ème siècle des plus connus de Chine, avait fait construire ici une simple paillote où il vivait et écrivait. La visite vaut plus le coup pour le cadre, avec ses forêts de bambous, ses arbres centenaires, ses petits ruisseaux et lacs remplis de carpes, que pour le musée, un peu mince en informations (quelques ruines, que nous imaginons être celles de l'ancienne maison, des stèles gravées, que nous imaginons reproduire des poèmes de Du Fu).


Nous passons un petit bout de temps à marcher dans le parc, puis nous rendons dans le tout proche Huanhuaxi Park, un autre immense poumon de la mégalopole, où les grandes pelouses, les étangs remplis de carpes qui ravissent les enfants et les calmes bords de la rivière offrent un agréable endroit propice à la balade.

Nous déjeunons rapidement dans un boui boui du coin, et rentrons à pied puis en bus à la guesthouse. Chemin faisant, nous ne pouvons nous empêcher de photographier un caniche chinois, pour vous montrer comme les habitants prennent soin de leurs animaux domestiques (ici ce sont les chaussures, mais nous avons vu également beaucoup de chiens avec des manteaux, des chapeaux, et même des mèches blondes ou rouges !).



Le 7 et 8 février 2010 : Chengdu


Le matin du 7, nous nous levons vers 10h, puis partons doucement en bus vers la rue Jinli, en fait un quartier piéton à l'ancienne, avec ses commerces et restaurants aux façades de bois. L'ensemble, comme la rue Qintai Lu, est très apprécié des chinois, friands du genre « moderne à l'ancienne » ainsi que des restaurants et boutiques de pseudo luxe. Au demeurant, la balade n'est pas désagréable, sur les bords de la rivière qui serpente calmement entre les boutiques.


Nous nous arrêtons pour goûter quelques xiao chi (des brochettes et des raviolis vapeurs, à manger sur le pouce), que Houda ne pourra pas manger, puisque s'ils sont tous au porc, malgré ce que nous a affirmé la vendeuse. Du coup, nous nous rabattons vers le proche Dico's, lui aussi situé dans une maison de style ancien. Le Dico's, c'est un peu le Mc Donald's chinois, mais en version améliorée : les sandwichs sont fait ici, les salades ont un vrai goût de salade... de quoi se réconcilier avec le fast-food, qui finalement est un mode de vie des chinois (qui préfèrent néanmoins au fast-food type occidental les petits snacks que l'on trouve partout dans les rues, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit).

Nous sortons de la rue Jinli pour aller acheter du thé dans une des nombreuses boutiques prévues à cet effet. Acheter du thé en Chine, c'est un peu comme acheter du vin en France. Il existe de nombreuses variétés de thé, aromatisées ou non, plus ou moins parfumées, plus ou moins fortes, pour le matin ou pour le soir, vieilles ou récentes... et chaque thé se déguste d'une manière différente. La température de l'eau, le temps d'infusion, le nombre de fois où il faut passer le thé, toutes ces choses varient d'un thé à l'autre. La cérémonie du thé est une philosophie, et même parfois considérée comme une véritable science, des livres entiers y ayant été consacrés.


Pousser la porte d'un salon de thé, c'est entrer dans cet univers, dont le côté scientifique est cultivé à merveille. Déjà, par les nombreux récipients et sacs contenant les précieuses feuilles, qui sont disposés un peu partout dans la boutique, ensuite par le cérémonial qui accompagne le choix du thé. Car on choisit un thé en le goûtant, comme un vin. La dame nous fait tester plusieurs thés, aux formes, préparations et saveurs différentes. Nous optons pour un thé noir, et un thé vert des montagnes du Sichuan.


Puis nous rentrons à l'hôtel par le bus dans le froid nocturne.


Le 8, nous retournons au marché qui nous avait tant impressionnés lorsque nous y étions allés le 5. Nous nous mêlons encore une fois à la foule nombreuse et gaie, et errons au hasard à travers les ruelles encombrées, à la recherche d'articles en tout genre. Nous goûtons encore une fois aux délicieux petits xiao chi, et partons ensuite vers la gare toute proche.

Là-bas, nous achetons nos billets de train pour notre prochaine étape, Xi'an, départ le 11 au matin, ce qui nous laisse encore un peu de temps pour finir notre découverte de Chengdu et ses environs, mais aussi pour bien nous reposer...


Une fois nos billets en poche, nous marchons encore un peu dans le quartier de la gare, en direction d'un marché au thé. Après la boutique un peu classe où nous avons acheté la veille nos thés, nous trouvons ici une atmosphère plus populaire, où de nombreuses boutiques proposent différentes sortes de thés, de services et d'ustensiles divers ayant un rapport avec la délicieuse boisson.

Nous décidons d'ailleurs d'acheter ici aussi du thé vert, des tasses ainsi qu'un superbe service, que nous négocions pour une bouchée de pain.


Une fois nos achats effectués, nous repartons à pied vers la gare, et là, par hasard, nous tombons sur de beaux lisseurs que nous avions cherchés partout en vain, et Houda s'empresse de négocier et d'en acheter 2 (pour environ 10 fois moins cher qu'en France !).


Après cette journée fatigante et fructueuse, nous ne sommes pas mécontents de retrouver notre confortable chambre d'hôtel, où nous nous endormons rapidement.


9 et 10 février 2010 : Chengdu


Le 9, nous nous rendons en bus dans un quartier soi disant tibétain. Là, de nombreuses boutiques proposent des articles ressemblant à de l'artisanat tibétain, mais lorsque nous y regardons de plus près, nous qui sommes déjà passés par les vraies régions tibétaines, la qualité est bien évidemment chinoise. Combien de touristes se font avoir en achetant des faux thangkas, des moulins à prière en toc ou des effigies de panchen-lamas ? Finalement, ce qui semble être le plus typiquement tibétain, ce sont quelques habitants, pour la plupart des mendiants et des enfants sales, probablement immigrés dans la grande ville qui ne leur ressemble pas...


Au détour d'une ruelle, alors que nous commencions à partir de ce quartier peu intéressant, nous sommes attirés par une boutique typique, où là, à notre grande surprise, une famille tibétaine propose de vrais beaux thangkas, faits à la main. Le mari et la femme sont particulièrement sympathiques, ils nous offrent même un plat tibétain que nous refusons poliment. Nous arrivons à nous comprendre, par le langage des signes et les quelques rares mots de chinois (et de tibétain !) que nous commençons à retenir, mais leurs prix sont néanmoins plus élevés que les articles que nous avons pu voir à Xiahé, et nous sortons, encore une fois sans thangka...


Nous commençons à avoir faim, mais en Chine, et plus particulièrement dans le Sichuan, où la cuisine est des plus réputées, c'est un problème qui se règle rapidement. Nous optons pour un fameux huogo, une fondue sichuanaise, ce bouillon plus ou moins épicé dans lequel nous trempons des aliments que nous choisissons parmi des viandes, poissons, fruits de mer et légumes de la carte.

Nous rentrons ensuite à pied, et la longue balade, qui nous fait passer devant la statue monumentale de Mao saluant fièrement la population depuis la Place du Peuple, la plus grande de la ville, évidemment, nous amène à la guesthouse à la nuit déjà bien tombée.

Le 10 février, pour notre dernière journée à Chengdu, nous décidons de sortir de la mégalopole pour aller visiter Leshan, petite ville située à une cinquantaine de kilomètres. Nous partons vers 8h en direction d'une des gares routières, où nous prenons notre billet pour un bus devant partir une demie heure plus tard.


Arrivés à Leshan, nous sautons dans un bus municipal qui traverse toute la ville avant de nous emmener devant l'entrée du site du Grand Bouddha, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Nous déjeunons rapidement dans un restaurant du coin, avant d'acheter nos billets d'entrée, et de commencer notre visite.


Nous entamons l'ascension sur un sentier agréable qui s'élève petit à petit au dessus de la rivière Min.

Nous arrivons enfin sur une esplanade, où nous apercevons le haut de la tête du Grand Bouddha, et de loin, c'est déjà impressionnant : les touffes de cheveux sont aussi grands que des petits buissons !

Nous nous approchons du sommet de la tête, puis avons une vue plongeante sur le Bouddha lui-même, surplombant de ses quelque 78 mètres la rivière. Il s'agit en fait du plus grand Bouddha taillé en pierre du monde, construit en 800 face à la rivière Min pour protéger les marins et leurs embarcations.


Nous descendons par le petit chemin abrupt aménagé dans la roche, qui nous permet de découvrir le corps assis de l'immense statue. Vu d'en bas, le Bouddha (appelé ici Da Fo) est encore plus massif, avec ses gros orteils plus grands qu'un camion ! Il se dégage de ce lieu une impression de puissance sereine, de quoi rassurer des générations de matelots lorsqu'ils apercevaient au loin le géant.

Nous restons un moment, sous le regard du maître des lieux, puis reprenons un autre chemin taillé dans la pierre qui s'élève de l'autre côté de la statue passons par des corniches parfois aménagées en pierres taillées, offrant une belle vue sur la rivière.


Nous arrivons jusqu'à un village de pêcheurs, Yucun, dont la population semble avoir compris depuis longtemps la manne que représente le tourisme, en ayant ouvert de nombreux restaurants proposant le produit de la pêche.


Le chemin continue, nous emmène jusqu'aux 4 tombes de Mahao, creusées dans la roche à la période Han de l'Ouest (entre -200 avant JC et 10 après JC), où nous en apprenons un peu plus sur ces traditions funéraires peu communes en Chine, avec le petit musée attenant.


Nous poursuivons notre marche jusqu'à un superbe pont qui enjambe la rivière calme en s'y reflétant. De l'autre côté de la rive, le chemin continue de monter, à travers une forêt de bambous, jusqu'à un joli monastère, le Wuyou Si, comprenant plusieurs jolis temples, et une impressionnante salle des arhats, ces représentations en cire de dignitaires religieux.






Tout en haut, un petit parc agréable offre une belle vue sur les alentours. Nous nous y reposons un petit peu avant de reprendre notre descente vers l'arrêt de bus situé au pied de la colline. Nous partons jusqu'à la gare routière, où nous montons dans un bus qui nous ramène, la nuit tombée, à Chengdu. Un dernier trajet en bus à Chengdu, et nous arrivons enfin à la guesthouse, où nous bouclons nos sacs en vue de notre départ demain.


5 commentaires:

  1. C'est encore un bel article avec des photos exceptionnelles !
    Devine celle que j'ai préférée ! Bah, celle avec le toutou aux chaussures pardi !

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  2. Heureux de voir que ça se passe bien, on va dire que nous nous étions un tout petit peu inquiétés. C'est énoooorme !!! Magnifiiiiiique !!! Et c'est encore le début de l'aventure !!! Bisous à vous 2 !!!! Sebromi.

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  3. Tous pleins de gros bisous à vous deux. Trop contente d'avoir des news. C'est trop génial, le rêve... Je pense très souvent à toi ma petite Houda. Profite, profite, éclatez-vous, vous devez en avoir pleins les yeux.
    Enormes bisous.
    Shirley

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  4. Tout simplement de la balle, je n'ai vraiment pas d'autres mots...
    Biz
    Samia D.

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  5. Gros bisous à vous 2. Toutes nos pensées vous accompagnent. Corine & Christian

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