Au fait...

Après 413 jours d'errance sur le globe, nous voici de retour à la maison, dans notre bonne vieille France, et la ville la plus belle du monde !

Où sommes-nous ?


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mardi 12 janvier 2010

Du 26ème jour au 30ème jour...

Bonjour à tous ! Je suis maintenant en Chine, à Xining, fraîchement débarqué ce matin. Je suis conscient de n’avoir pas mis à jour mon blog depuis un certain temps, mais la raison en est qu’en Chine, l’accès aux blogs est bloqué.
Après le Népal, j’ai passé 10 jours au Tibet.
Mais c’est une autre histoire, qui promis fera l’objet d’un ou plusieurs autres articles. Dans l’immédiat, j’ai décidé de ne pas prendre du retard sur l’écriture du blog, afin que vous puissiez me suivre au plus près. Avec l’aide de mon frère (merci Matthieu), voici donc un article sur la fin de mon trek au Népal.


27 décembre 2009 : Dolé (4.040 m) – Phorsté Thangka (3.680 m)
La journée est assez tranquille, 4h de marche quasiment qu’en descente de Dolé à Phorsté Thangka. Je repasse par les endroits qui étaient si durs à l’aller (ah ! les sacrés « escaliers » !).

Lors de cette sympathique balade, nous avons l’occasion de voir la faune locale, peu farouche : chamois (dont un qui a été appelé par Dilé, et que je peux photographier de très près), et petit rongeur qui n’est aucunement perturbé par mon objectif quand je m’approche de lui.En revanche, nous n’apercevrons pas les « porcs musqués », comme les appelle Dilé, et qui a un peu de mal à m’expliquer de quoi il s’agit.
Nous arrivons donc assez tôt à Phorsté Thangka, et avons le temps de prendre un thé, puis de déjeuner au lodge où nous passerons la nuit. Après manger, nous montons jusqu’au petit village de Phorsté, où nous sommes censés visiter un monastère, qui sera fermé. Qu’importe, le village est très typique, la ballade agréable, et les paysages toujours aussi magnifiques. Puis nous retournons tranquillement au lodge, où nous dînons autour du traditionnel poêle alimenté au bois et à la bouse de yack. Je fais connaissance d’une joyeuse troupe de français, Jean-Luc, Eric, Robert, Maurice et sa fille, tous profs sur l’île de la Réunion, et qui eux montent pour une vingtaine de jours. Maurice est retraité de l’éducation nationale (quoi ? mais on dirait qu’il a 45 ans !), c’est la quinzième fois qu’il vient au Népal, et ses amis sont aussi de sérieux baroudeurs.
Bref, c’est l’occasion pour moi d’avoir une longue discussion intéressante sur la politique, l’éducation, l’île de la Réunion, avec laquelle les compères m’allèchent. Le rendez-vous est pris, dès que je vais là bas, ils me feront découvrir leur contrée !
Enfin, après une agréable journée et une non moins agréable soirée, je vais me coucher.


28 décembre 2009 : Phorsté Thangka (3.680 m) – Namche Bazar (3.450 m)
Nous nous levons vers 7h30, et après le petit déjeuner, nous quittons les joyeux drilles réunionnais pour reprendre notre route vers Namche Bazar. La journée commence par une montée d’une heure et demie jusqu’à 4.000 mètres, où nous nous arrêtons pour prendre un thé bien mérité dans un lodge où j’assiste à des scènes de la vie courante, et photographie les enfants de la famille, puis nous descendons vers Namche Bazar. Là encore, c’est l’occasion de croiser des troupeaux de chamois et de chèvres sauvages, qui vagabondent allègrement dans les pentes, ainsi que des oiseaux. Nous arrivons 2h plus tard à Namche Bazar, au lodge que nous avons occupé lors de la montée. Je retrouve un peu la civilisation, mon téléphone capte de nouveau, et après le déjeuner je vais surfer un peu sur internet, prendre des nouvelles du monde. Et puis, je peux prendre ma 2ème et dernière douche chaude de mon trek, et franchement, elle me fait un bien fou !
Je passe le dîner seul, mais pendant le thé, le patron, son employé et Dilé viennent un peu discuter avec moi. L’ambiance est décontractée, et ils me font goûter leur Everest whisky noyé à l’eau chaude…
La journée a été assez dure, et je sais que demain nous avons une longue route à faire, donc je ne tarde pas à aller me coucher.



29 décembre 2009 : Namche Bazar (3.450 m) – Lukla (2.850 m)
La journée calvaire pour moi, mais qui semble si aisée pour les porteurs…
Nous partons tôt de Namche Bazar, vers 8h, puis entamons la descente (en fait, une alternance de montées et descentes) jusqu’à Phakding, où nous mangeons dans le même lodge qu’à l’aller. Je suis éreinté lorsque nous nous arrêtons, et nous prenons donc le temps de faire une longue pause, sous les yeux du petit Umar, toujours aussi photogénique ! Nous repartons vers 15h, et c’est encore 3h de marche qui nous attendent, en plat ou en montée jusqu’à Lukla. Cette dernière journée m’épuise littéralement, les dernières marches qui montent à Lukla sont un véritable supplice.
Enfin, la salvatrice Lukla arrive, et là je sais que mon trek est enfin terminé. Nous nous posons dans un immense lodge. Lukla est la ville de l’aéroport, et donc possède plus d’infrastructures que les villages situés plus haut. Je vais rapidement sur internet, puis utilise mes presque dernières roupies à payer un verre à Dilé, dans un bar à la décoration, la musique et la carte d’inspiration occidentale. J’ai également l’occasion de faire une partie de billard avec un australien d’origine indienne et après la dure journée de marche, nous passons un agréable moment, grandement mérité.
Nous allons dîner, puis allons nous coucher tôt, car demain, nous prenons l’avion à 7h, heure népalaise, donc Dilé me dit que nous pouvons nous réveiller à 7h !



30 décembre 2009 : Lukla – Kathmandu
Je me lève donc à 7h, et nous arrivons à 7h30 à l’aéroport. Pas de chance, il y a du brouillard à Kathmandu, ce qui retarde les avions. Nous allons donc attendre, dans le froid de l’aéroport, en essayant de nous réchauffer un peu aux premiers rayons de soleil apparus. Finalement, nous partirons à 11h30, après avoir pu apprécier une nouvelle fois la piste d’atterrissage, et observer les touristes attendant, et le ballet des avions déposant des trekkeurs fraîchement arrivés de Kathmandu, et repartant chargés de trekkeurs épuisés comme moi…
Le trajet en avion est toujours aussi impressionnant, et j’envie un peu le pilote, qui fait son aller retour journalier, dans cet environnement grandiose… A l’arrivée sur Kathmandu, je me rends vraiment compte de la pollution qui plombe la ville, le nuage s’étendant sur plusieurs dizaines de kilomètres !
A l’aéroport, Dilé négocie un taxi, puis me dépose à mon hôtel, le Shree Tibet, et je retrouve un appréciable confort que j’avais presque oublié : un vrai lit avec des draps, une douche chaude, de l’électricité (quand il n’y a pas de coupure !), et le wifi du café d’en face qui me permet de mettre à jour mon blog sans bouger de ma chambre !
Je me repose donc un peu, puis Dilé vient me chercher vers 16h. Nous passons à l’agence Tibet International, pour récupérer mon passeport que je leur avais laissé pour avoir mon visa, puis à Trinetra, l’agence du trek, pour faire le point avec Harka. J’ai l’occasion de rencontrer Sunar, le frère de Harka, qui co-gère l’agence. C’est lui qui a été le premier guide népalais formé à l’étranger (en l’occurrence à Chamonix), et il parle un français impeccable. Je passe un agréable moment en leur compagnie, puis nous partons à 3 avec Dilé et un de ses amis, direction la fête de la nouvelle année.
Les népalais ont 2 calendriers, et ils fêtent également la nouvelle année occidentale, avec des festivités sur 4 jours. Là où m’emmène Dilé, c’est à une immense fête organisée par les Gurung, une ethnie composée de villageois issus des montagnes du côté du Manaslu, et dont sont originaires Dilé ainsi que les patrons de son agence. Nous retrouvons 3 autres amis de Dilé, et nous nous baladons vers la scène, où des chanteurs et danseurs traditionnels font leur spectacle devant des nuées de népalais dansants.
Puis nous allons dîner dans un des nombreux stands qui restaurent les fêtards, et celui que choisit Dilé est évidemment tenu par des gens de son village. L’ambiance est très bonne, tout le monde se connaît, et vient saluer Dilé. Nous sommes un peu l’attraction, c’est drôle comme tous les villageois viennent me saluer, me payer un verre, une cigarette…
Je paye le repas pour 6, quelques bières, pour moi ce n’est pas grand-chose, mais pour eux c’est beaucoup ! Une manière de remercier Dilé pour sa gentillesse, son invitation et ses bons soins. Après manger, nous retournons vers la scène, et je m’essaie au pas de danse népalaise… sans grand succès, mais nous rigolons bien.
Puis je décide de laisser les joyeux lurons à leur fête, mais ils ne l’entendent pas ainsi, et me raccompagnent à pied jusqu’à mon hôtel (une demie heure, dans la nuit et le froid), c’est dire le sens de l’hospitalité et la générosité des népalais. Ils me laissent aller me coucher, et vont continuer à faire la fête dans le quartier de Thamel. Dilé veut m’inviter demain midi à goûter au Dal Bhat (le plat traditionnel népalais) chez lui, et j’accepte volontiers.



31 décembre 2009 - Kathmandu
Le dernier jour de l’année 2009, je me réveille donc pas très tôt, avance sur mon blog, vais faire un peu de shopping, fais graver 2 DVD des photos du trek, un pour Dilé, un pour l’agence, puis mon petit guide, qui a l’air d’avoir un peu mal aux cheveux, vient me chercher. Nous prenons un taxi collectif, et entourés de vrais népalais, en majorité des étudiants, nous parcourons les quelques kilomètres qui nous séparent de chez Dilé.
Là bas, je fais connaissance d’une partie de sa famille, qui vit sous le même toit que lui : 2 de ses sœurs, son beau-frère qui est également guide francophone, et ses neveux et nièces.
C’est son beau-frère, qui fut cuisinier lors de treks, qui a préparé le Dal Bhat, et nous nous régalons à 2 avec Dilé, dans sa chambre. Le Dal Bhat, c’est du riz (Bhat en népalais) avec des lentilles (Dal), accompagné de viande (yak, mouton ou poulet, je crois), et de petits légumes. Le tout est fameux, et nous mangeons en dessert un fromage blanc au lait de chèvre, acheté le matin par Dilé. J’apprécie tout ça, en me disant que la viande et le fromage sont chers pour Dilé…
Dilé me parle beaucoup de sa famille, de ses neveux et nièces qui vont à l’école privée, ce qui leur assurera une bonne éducation, dans un pays où les enfants n’ont pas vraiment accès à une école publique de qualité. Mon guide, qui est également chanteur et flutiste, me joue quelques morceaux.
Je passe un après midi très agréable, découvre un peu la vie privée et les coutumes népalaises, dans le chahut des enfants, au demeurant très intelligents et gentils.
Puis Dilé et son beau-frère me raccompagnent jusqu’à l’hôtel, et me laissent passer la soirée du nouvel an en tête à tête avec moi-même. Elle ne sera pas terrible pour moi, puisque bien décidé à ne pas me laisser abattre, je vais dans le Roadhouse Café, celui qui fait des pizzas fameuses au poulet tandoori, et commande donc un cocktail en apéritif, et une succulente pizza.
Je ne sais pas ce qui m’arrive, dès que j’ai bu le cocktail, sueurs froides et vertiges me prennent, je vais me rafraîchir 10 minutes aux toilettes, impossible de bouger. Enfin je me remets un peu, retourne au restaurant où je termine la moitié de ma pizza, et rentre un peu groggy à l’hôtel.
Je m’endors rapidement, et dehors la fête bat son plein…

2 commentaires:

  1. voilà ce qu'il arrive quand on ne fait pas une soirée loose chez victor pour le nouvel an !!

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  2. Eh bien là je dis qu'il faut souffler un bon coup parce que ça en fait des kilomètres depuis l'Inde. C'est un rythme assez fou, bien crevant, chapeau bas mon vieux. Next step!
    Bon courage

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