Au fait...

Après 413 jours d'errance sur le globe, nous voici de retour à la maison, dans notre bonne vieille France, et la ville la plus belle du monde !

Où sommes-nous ?


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mardi 15 décembre 2009

9ème jour...

Je vais commencer ce message par une petite mise au point. Je suis depuis hier à Kathmandou, au Népal. Je suis donc très en retard sur mon blog, et j'essaie de combler mon retard en ce moment. J'ai déjà écrit les messages relatifs à mes étapes précédentes, mais les mettre au propre, y insérer des photos, et les mettre en ligne, tout ça prend du temps. Donc désolé pour ce léger décalage, mais comme ils disent à la télé, on n'est pas en direct, l'émission est enregistrée. Patience, j'espère bientôt arriver au live !

Donc :

Orchha, le 10 décembre 2009

Je ne me réveille pas trop tard, et vais discrètement prendre mon petit déj, en espérant que Pepe le bavard ne me rejoindra pas (le pauvre, j'ai honte, parce qu'il est gentil !). Je prends mes toasts butter jam avec mon masala tea sur le toit de l'hôtel, qui offre une vue très agréable sur la rivière et les forts que je m'apprête à visiter.

Le ventre rempli, je file ainsi au Rajah Mahal, un immense et massif palais d'antan, posé sur les bord de la Betwa, qui est un affluent de la Yamuna (le fleuve sacré qui passe à Agra, à côté du Taj Mahal).


Bâti dans les années 1530, le monument est aujourd'hui relativement délabré, mais on peut deviner l'allure qu'il devait avoir lorsqu'il était totalement recouvert de faïence turquoise et émeraude. Je visite quasiment seul le mastodonte, et j'ai vraiment la sensation de me retrouver dans un vaisseau fantôme, impression renforcée par la présence de vautours qui rôdent...


Dans plusieurs pièces du rez-de-chaussée, on peut apercevoir des peintures d'époque, plus ou moins bien conservées, relatant l'histoire du Ramayana, entre autres.



Je vais ensuite dans le tout proche Jahangir Mahal, un autre palais qui fait face au Rajah Mahal, encore plus gigantesque que celui-ci... Construit au début du XVIIème siècle sur ordre du raja pour recevoir l'empereur moghol de l'époque, Jahangir, il ne comporte pas moins de 236 chambres. Et pourtant, l'empereur n'y passera en tout et pour tout qu'une seule nuit... A l'époque, on en jetait du fric par les fenêtres !!!



Là encore, une impression de gigantisme nostalgique ce dégage de l'édifice, composé d'une cour carrée que surplombent 4 pavillons dans chaque angle. Le tout est vide, ce qui renforce l'impression de grandeur, c'est haut également, et lorsque je gravis les marches pour accéder au dernier niveau, une belle vue sur la campagne environnante, le Rajah Mahal et la ville d'Orchha s'offre à moi.

Je me rends ensuite au tout proche Rai Praveen Mahal, qui sont en fait les ruines du palais de la célèbre poétesse et musicienne Rai Praveen. Quoi, vous ne connaissez pas ? Mais si, elle était la maîtresse du maharajah Indramani, et le grand Akbar serait tombé sous ses charmes. Mais elle serait toujours restée fidèle à son amant, allant même jusqu'à réciter un poème plein de franchise à l'empereur pour calmer ses ardeurs. Sacré caractère, la Rai Praveen, surtout pour l'époque. Enfin bon elle a eu raison, puisqu'elle a gardé la vie sauve et a pu rester dans son palais (dont il ne reste pratiquement rien).

Lorsque je repasse le pont qui enjambe la Betwa, et que je rentre dans le village, je tombe sur... Pepe ! Bien sûr, il commence (enfin il continue) à me raconter sa vie, à la terrasse d'un troquet, où je me désaltère d'un masala tea tout en regardant (et en photographiant) la vie de la bucolique Orchha.


J'emmène Pepe avec moi faire la suite de ma visite. Car dans le village, il y a foison de temples. Nous ne visitons que le plus imposant de tous, le Chaturbhuj Temple, qui ne suscite pas beaucoup mon intérêt.


Puis nous nous rendons au Pool Bagh, un jardin entourant un petit temple hindou. Ici règne une ferveur religieuse assez prenante, beaucoup de mendiants estropiés font la manche, des fidèles se recueillent, d'autres entourent un prêtre qui réalise une cérémonie aux gestes abscons pour moi. Nous sommes les seuls étrangers dans ce lieu, et nous laissons vite les fidèles à leur atmosphère.


Enfin, nous terminons la visite de la ville par le Royal Chhatri, un ensemble de 14 cénotaphes des différents maharajahs du lieu. L'endroit, très peu fréquenté, est situé sur les bords de la Betwa, et il en émane un romantisme assez prononcé. Au soleil couchant, nous discutons agréablement avec Pepe du bouddhisme (dont il est adepte), assis en haut d'un cénotaphe, les pieds dans le vide, le regard errant vers les rives du fleuve.


Après cette journée bien remplie, nous rentrons à pied à l'hôtel, en longeant la Betwa, où des jeunes se lavent, et des femmes indiennes font leur lessive. J'aimerais bien aller à Khajuraho ce soir si c'est possible, car le temps m'est compté. Évidemment, Pepe me glisse qu'il veut lui aussi y aller...

Plusieurs options s'offrent à nous : celle conseillée par le Routard, qui consiste à prendre un bus jusqu'à Satna (5h de tape cul sur des routes déglinguées), puis un train pendant 3h jusqu'à Khajuraho. Une autre solution nous fait prendre un train à Orchha, un omnibus de General Class qui met 8h à parcourir les 200 km jusqu'à Khajuraho. 2 solutions qui nous font partir demain matin, et arriver demain soir, donc je n'aurais pas le temps de visiter ! Nous optons donc avec Pepe pour la solution la plus rapide, la plus souple, mais la plus chère : un taxi vient nous prendre demain matin à l'hôtel, et en 3h nous serons à Khajuraho. Coût : 1.500 Rs. Bon c'est pas donné, mais ça me permettra de visiter demain après midi les sites. Je suis un peu dégoûté de voyage avec Pepe, mais au moins, on divise les frais par 2.

Nous mangeons dans le même petit resto qu'hier, puis je me trouve un café internet où je n'arrive à rien, du fait de coupures d'électricité. Je reprends ma chambre d'hier, repose ma moustiquaire, et m'endors assez rapidement.


Orchha est une ville très reposante, pas trop touristique, calme et verte. Une ville où il fait bon s'arrêter pour se reposer des Delhi ou autre Agra.

1 commentaire:

  1. Sacré Pepe !
    En tous cas,grâce à lui, t'as pris quelques clichés avec des vrais gens ! La photo est très belle d'ailleurs.

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