4ème jour...

Delhi, le 5 décembre 2009

Bon, aujourd'hui est un grand jour !!! Fini de porter les mêmes fringues, fini de s'inquiéter pour mes médicaments, et pour mon papier toilette ! Je vois la vie sous un autre angle, maintenant que mon pote Karim est revenu (mon pote Karim, c'est mon sac à dos).

Aujourd'hui, j'en avais trop marre de ne pas avoir de nouvelles de mon sac, donc je suis parti à l'aéroport. Quand on va à l'aéroport à Delhi, on en a pour 1h30 l'aller. Ca m'a ainsi bien cassé ma matinée. Et bien entendu, j'ai dû faire des pieds et des mains sur place pendant une bonne heure aussi pour obtenir un embryon d'information...

Finalement, à force de persévérance, les gens de Finnair m'ont expliqué que mon sac était à Delhi, qu'il avaient envoyé quelqu'un l'apporter à l'hôtel, mais que l'adresse n'était pas bonne. Bref, ils appellent le gugusse qui trimballait mon sac, et hop, 1 heure après je l'avais !

Du coup, je repars de l'aéroport, en taxi que je partage avec un jeune taïwanais fraîchement débarqué de l'avion.

Retour à l'hôtel, je dépose mon sac et je file pour la Jama Masjid, dans le Old Delhi où j'étais hier.

Jama Masjid, comme l'indique son nom, c'est la grande mosquée. En fait elle est immense, c'est même la plus grande d'Inde, elle peut accueillir jusqu'à 25.000 fidèles quand même.


Et puis, elle est vraiment belle, non ?
J'arrive en pleine prière, je suis ainsi prié (moi aussi) d'attendre la fin des "muslims prayings" (je cite dans le texte). 15 minutes après, je rentre donc, après m'être déchaussé bien sûr, sur l'esplanade située devant la mosquée. Il y a un bassin où les fidèles y font leurs ablutions.

La Jama Masjid est, comme beaucoup d'édifices indiens, composé de grès rouge et de marbre blanc, qui lui confère une véritable splendeur magistrale. Elle est quand même beaucoup plus sobre que les monuments hindous ou moghols. Ici, pas d'arabesques, pas de motifs ornés de pierre précieuses, mais une architecture simple et soignée, destinée au recueil religieux.

La mosquée a été construite en 1650. Elle est flanquée de 3 dômes, et de 2 minarets, dont un est accessible au public.

Je m'approche dans un premier temps du corridor de prière, où des fidèles prient, et d'autres, en groupes, écoutent religieusement les enseignements d'imams.


Je me sens un peu de trop dans cette ambiance de recueillement, même si les indiens ne semblent pas me remarquer. Je m'éloigne donc, et rejoins l'accès à la Tour.

Je monte une première volée, puis accède à une passerelle située au pied des dômes de la mosquée, et donc surplombant l'esplanade, et beaucoup moins fréquentée que celle-ci.


Je laisse mes chaussures aux bons soins d'un indien musulman se tenant au pied du minaret, puis entame la montée du minuscule escalier, qui était autrefois emprunté par les imams pour annoncer la prière.

En haut, le panorama sur tout Old Delhi est impressionnant, on aperçoit la grandeur du Fort Rouge, qui n'est pas très loin, ainsi que les fourmillants quartiers de Chandni Chowk et Chawri Bazar.

Ici, c'est une vue de Chawri Bazar.

Je redescends, récupère mes chaussures (chouette !), et quitte la Jama Masjid, en allant rejoindre le métro Chawri Bazar, comme hier.

Comme j'ai maintenant mon sac, je peux partir de Delhi, et en descendant à ma station de métro, j'en profite pour réserver dans la gare (située sur mon chemin) un billet de train pour Agra demain. Je m'étais préparé à attendre un bon moment, même dans l'International Tourist Bureau, qui ne délivre des billets qu'aux étrangers. Et bien non, c'est on ne peut plus rapide, en 20 minutes à peine j'ai mon billet pour Agra demain matin. Départ à 10h25, arrivée à 13h50, je n'ai pas pu avoir de place dans le Bhopal Shatabdi Express, qui met un peu plus de 2h. Cela dit, il partait à 6h15, alors... enfin, vous me connaissez, quoi.

Toujours est-il que je suis impatient de quitter Delhi et sa pollution (quand je me mouche, c'est tout noir), j'aurais bien aimé voir le Delhi d'initié, mais bon ce sera pour une prochaine fois (d'accord elle est facile).

Et puis je suis content de retrouver Agra, le Taj Mahal, ainsi que le train indien, pour la proximité qu'il offre avec les indiens, et l'ambiance typique qui y est présente. Ca changera des rickshaws. Au fait, chose promise, chose due, c'est ça un rickshaw (avec le toit jaune, il s'agit d'un auto rickshaw, qui comporte un moteur, et la version rickshaw simple, c'est la carriole tractée par un vélo) :



Là, je m'apprête à monter manger, j'ai bien faim et je vais me faire un petit festin de roi pour fêter l'arrivée de mon petit Karim !

A bientôt !