Au fait...

Après 413 jours d'errance sur le globe, nous voici de retour à la maison, dans notre bonne vieille France, et la ville la plus belle du monde !

Où sommes-nous ?


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dimanche 13 décembre 2009

8ème jour...

Gwalior, le 9 décembre 2009

Je me réveille à 10h, toujours malade. Je ne me laisse pas abattre, prends un cachet de paracétamol, puis prends mon petit déjeuner à l'hôtel.
Je fais le check out de ma piaule, et laisse mon sac en consigne à l'hôtel. Je pars visiter la citadelle, en fait la seule chose intéressante à visiter à Gwalior.
Enfin, bon, c'est quand même un site qui s'étend sur 3 km de long, en haut d'un plateau surplombant la ville, et qui comporte 6 palais, 4 temples et 2 musées !

Je prends donc un rickshaw (le conducteur ne parle pas anglais), passe par la vieille ville, pour accéder à la porte Nord Ouest de la Citadelle. Sur le chemin, beaucoup d'animation, et pour cause, il doit y avoir des élections prochainement; tout est décoré en conséquence, les protagonistes se livrent une bataille du bruit : c'est à celui dont les militants hurleront le plus fort dans leurs hauts parleurs...

Bref, j'arrive tant bien que mal au pied de la Citadelle, et visite un premier musée archéologique, qui présente notamment des sculptures de divinités hindoues datant du XVIIème siècle, sans grand intérêt, finalement.

J'entreprends la montée vers le plus important palais de la forteresse, et le long de cette ascension d'environ 1 km, je suis accompagné par un gentil jeune indien, avec qui je parle un peu. En haut, la ville s'offre merveilleusement au regard.


Le premier palais s'appelle le Man Mandir Palace, construit à la fin du XVème siècle, sur ordre du raja Man Singh. Tout est vide, mais laisse paraître tout le faste passé des années de règne de Man Singh : frises en émail bleu, vert et or sur les façades, éléments de construction finement sculptés...



Je fais également un tour dans les sous-sols (merci pour torche solaire, Gégé et Mat'), chargés d'histoire, puisqu'on y trouve une ancienne piscine, qui fut reconvertie en citerne, où se seraient immolées les épouses du raja à sa mort, selon la coutume du sati, ainsi qu'un cachot où le méchant Aurangzeb (vous savez, celui qui a emprisonné son père, le père du Taj Mahal, pour prendre sa place) aurait enfermé son frère, puis l'aurait drogué à l'opium, avant de le faire passer pour fou et finalement le faire pendre... Vraiment, cet Aurangzeb avait un sens pour le moins particulier de la famille...


Après cette visite, je me rends vers le nord de la Citadelle, où gisent les ruines d'autres palais et d'une gigantesque citerne. De la pointe extrême nord, le point de vue sur la vieille ville de Gwalior est impressionnant...

Je marche ensuite longtemps vers le sud, jusqu'à un monument de plus de 30 mètres de haut, appelé Teli ka Mendir. Le Teli Ka Mendir, c'est à la base le temple des marchands d'huile, qui aurait été érigé au IXème siècle. Mais il a été ensuite utilisé dans d'autres buts, totalement différents. En effet, la tradition voulait que les nouveaux époux passent 3 jours dans ce temple, accompagnés d'un instructeur, afin d'apprendre à donner du plaisir sexuel à son partenaire... Ce qui montre l'importance de "la chose" pour les ancêtres indiens !


Bon, je sors de cet ancien lieu d'apprentissage, jette un coup d'œil sur le Bandichor Gurdwara, qui se dresse majestueux un peu plus loin. Il s'agit d'un très beau temple sikh, tout de marbre blanc. Je ne le visiterai pas, je suis déjà bien fatigué.

Je vais quand même voir le Sas Bahu, qui est en fait un duo de jolis petits temples vishnouistes du XIème siècle, qui se font face, et qui sont abondamment décorés de sculptures.





Puis je prends la direction de la ville, en descendant une petite route qui m'emmène à la porte ouest de la Citadelle. Le long de cette route, de nombreuses sculptures jaïnes ont été taillées à mêmes le roc. Certaines sont vraiment imposantes, et très bien conservées (elles datent du XVème siècle), même si la plupart ont eu le visage démoli, je pense par les moghols.


J'assiste encore à la gentillesse des habitants de Gwalior, puisque 2 jeunes me proposent de me descendre en moto, ce que je refuse poliment (ce n'est pas que j'ai pas confiance, mais à 3 sur une moto sans casque, dans une route de montagne, ça me tente moyen).

Je prends donc un rickshaw, une espèce d'épave qui tombe en panne toutes les 10 minutes, puis rentre péniblement à l'hôtel où je récupère mon sac. J'hésite encore où aller, entre Orchha, qui est semble-t-il une jolie ville paisible, et Khajuraho, une autre ville paisible, mais plus lointaine.

De toute façon, dans les deux cas, il faut passer par Jhansi, un nœud ferroviaire qui se rejoint facilement de Gwalior. Je file donc à la gare de Gwalior, demande un billet (en General Class, une fois de plus), puis monte dans le premier train pour Jhansi.

Je m'assois directement dans un compartiment 3AC, discute avec des jeunes, qui me font comprendre que je peux rester assis là, le contrôleur ne passera pas. Du coup, je fais une belle économie de 150 Rs.

J'arrive à Jhansi, il fait nuit, et me décide donc d'aller à la toute proche Orchha (ce n'est qu'à une vingtaine de kilomètres). Je me dirige vers les rickshaws qui ne manquent pas de m'interpeller, et je vois un petit espagnol, qui veut aussi aller à Orchha. On se partage ainsi le rickshaw, et on fait connaissance pendant le trajet.

Pepe est un minuscule et volubile quarantenaire ! On arrive finalement à Orchha, nous choisissons un hôtel où Pepe, en fin connaisseur de l'Inde (c'est la 7ème fois qu'il y vient), négocie nos 2 chambres pour 350 et 400 Rs.

L'hôtel est un peu miteux, et rempli de moustiques, mais pour une nuit, il fera l'affaire. Nous allons nous restaurer dans un bouiboui du coin, puis allons nous coucher. Je suis exténué, malade, mais je prends quand même le temps d'installer mon sac de couchage (vu la propreté des draps), et la moustiquaire imprégnée que j'ai pris soin d'acheter en France (manquerait plus que j'attrape le paludisme !).

Orchha a l'air d'être une ville très tranquille, dans la campagne, avec une rivière. Il me tarde de la visiter demain.

1 commentaire:

  1. Et les photos des sculptures hindoues, elles sont où ?

    T'as dormi avec Pepe ?

    Ok, je sors.

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