Au fait...

Après 413 jours d'errance sur le globe, nous voici de retour à la maison, dans notre bonne vieille France, et la ville la plus belle du monde !

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samedi 19 décembre 2009

du 13eme au 18eme jour...

Kathmandu, du 14 au 19 decembre


Après ma course folle en Inde, j’ai décidé de prendre le temps de souffler un peu au Népal, où je reste 3 semaines. J’y vais donc doucement, restant basé à Kathmandu, et consacrant mon temps entre visites et démarches pour réaliser un trek et aller au Tibet, mais à un rythme moindre que l’Inde.

Le 14 décembre, j’ai encore la crève lorsque je me réveille, et le fait que ma chambre soit très froide, sans chauffage n’a pas dû arranger les choses.

Je me lève donc difficilement, et pars tranquillement à la recherche de l’agence Trinetra Adventures, qui m’a été conseillée hier par le groupe de français. Quand je dis que je pars à la recherche, c’est vraiment le terme, parce qu’à Kathmandu, vous avez beau avoir une adresse, et un plan, c’est impossible de s’y retrouver. Le nom des rues n’est pas indiqué, il y a des ruelles qui s’entrecroisent de partout, des impasses régulièrement, et aucun panneau indicatif. En plus, toutes les boutiques se ressemblent à s’y méprendre. Bref, un joli foutoir, sans point de repère. Et lorsque je demande mon chemin aux autochtones, bien souvent ils ne connaissent pas où m’envoient dans des directions différentes.

Bref, c’est quand même une belle opportunité de s’égarer et d’errer dans Kathmandu, et en fait c’est la meilleure solution pour découvrir la ville et son ambiance. Donc je marche un peu au hasard, dans la direction qui me paraît être celle de l’agence quand même. Je croise les népalais, souriants et avenants, je m’imprègne de l’ambiance si particulière de la capitale.

Kathmandu, c’est un foutoir sans nom (quoique par rapport à l’Inde, c’est propre et pas si mal organisé que ça !) : le développement de la ville s’est fait rapidement et anarchiquement, la circulation, sans organisation, est devenue infernale dans l’imbroglio de ruelles, ce qui fait de Kathmandu, située dans une vallée, une des villes les plus polluées du monde.

Ici l’hiver est rude : nous sommes en plein mois de décembre, mais le soleil brille radieusement et la température doit avoisiner les 20°. Le soir, elle descend quand même pas mal, autour des 8°. Du coup, je pense à mon Tour du Monde du froid, et je me dis que depuis le début, je me débrouille pas mal côté climat. Vous qui êtes en France, sous la neige, me contredirez-vous ?

J’arrive finalement à Trinetra Adventures vers 14h, et je fais connaissance avec le sympathique patron, qui parle un français tout à fait correct. D’ailleurs, le frère de ce monsieur, qui tient l’agence avec lui, a été formé à Chamonix, et possède le diplôme français de guide de haute montagne. Gage de qualité de l’agence, car à Kathmandu, sur l’ensemble des agences de trek (il y en a plus de 300 !!!), seules quelques unes offrent des prestations sérieuses.

Après moult discussions, nous convenons d’un trek de 11 jours, aux lacs de Gokyo, du côté de l’Everest. Au programme, avion jusqu’à Lukla, puis ascension progressive jusqu’aux lacs. Enfin, clou du programme, escalade du pic de Gokyo, qui culmine à 5.350 mètres, quand même, et qui offre une vue fabuleuse sur le mont Everest, paraît-il.

Vendu, j’opte pour ce trek, nous continuons à discuter de tout et de rien, avec son adjoint également, nous prenons le thé, et finalement, je pars de l’agence à la nuit tombante. Sur le chemin, j’achète dans un des nombreux magasins qui sont à Thamel, quelques menues choses qui me seront utiles lors du trek : 2 gourdes, des lunettes de soleil de haute montagne, et un couteau.

Puis je rentre à l’hôtel, et je mange un morceau dans un resto du coin, puis vais me coucher.

Le lendemain, le 15 décembre, je pars à la recherche d’une agence de voyage qui organise des tours au Tibet. Les coordonnées m’ont été données par Trinetra Adventures, donc je leur fais confiance.

Après de nombreux détours, où je découvre encore la vie de Kathmandu, je tombe sur l’agence Tibet International Travels and Tours. Je monte, là encore je tombe sur un monsieur sympathique, qui m’explique que mon billet d’avion Kathmandu – Lhassa que j’ai acheté dans mon package de billets tour du monde, ne me sera d’aucune utilité. En effet, pour aller au Tibet du Népal, 2 conditions sine qua non, imposees par le gouvernement chinois : faire partie d’un groupe, et passer par une agence népalaise (ce que je fais), qui planifie toutes les visites, réserve tous les hôtels, et désigne un guide et un chauffeur qui doit accompagner .

Or voilà, moi je me voyais bien faire partie d’un groupe où je serais tout seul, c’est possible, mais ça coûte un bras ! Il me reste une solution, m’intégrer dans un groupe pour faire Kathmandu – Lhasa par route, en visitant les sites remarquables sur le chemin, périple qui durerait une semaine.

Ça ne me satisfait pas beaucoup, parce que ça implique pour moi d’annuler mon billet d’avion (est-ce possible ?), et je n’ai pas trop envie de me retrouver avec des gens que je ne connais pas. Le mec de l’agence me certifie quand même que c’est la meilleure solution pour moi, et que si je fais autrement, je n’aurais pas de permis spécifique pour entrer au Tibet.

Bon, je décide de réfléchir, et pars de l’agence, avec dans l’idée d’aller en voir une autre, et de prendre contact avec Travel Nation, l’agence de voyage anglaise qui m’a vendu les billets d’avion Tour du Monde.

Mais je me dis que je n’ai pas visité grand-chose à Kathmandu, et qu’il serait temps que je m’y mette. Je file donc à pied à Durbar Square, le centre du vieux Kathmandu, où se succèdent temples, palais, pagodes anciens. Le site, magnifique et majestueux, a été classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

Après m’être acquitté du droit d’entrée de 200 Rs, je découvre la première place, appelée Basantapur, et qui était l’ancien parking à éléphants royaux. Elle sert aujourd’hui de marché aux souvenirs.

Le long de cette place, un magnifique palais, avec la tour de Basantapur, présente des fenêtres et balcons en bois sculptés avec une finesse époustouflante. Le tout est du plus bel effet.

Puis je m’approche de la Kumari Ghar, maison du XVIIIème siècle en bois là encore finement sculpté. C’est dans cette maison que réside la Kumari, la seule déesse vivante du monde. Là, il faut que je vous explique : au XVIIème siècle, le roi du Népal de l’époque provoqua le courroux d’une déesse, et celle-ci lui ordonna, afin de racheter son pardon, de vénérer une fois par an sa réincarnation. Depuis lors, tous les rois népalais doivent s’incliner tous les ans devant la Kumari, qui est en fait une fillette (de 4 ans) choisie pour son appartenance à une certaine caste, et son horoscope adéquat.

Les activités de la Kumari sont très limitées, car tout saignement révoque son caractère sacré, et elle perd alors son statue de Déesse. Donc, elle ne sort pas (sauf pour se montrer à de rares fois), ne joue pas, et de toute façon, elle prend sa retraite à partir de ses premières règles. Je sais pas vous, mais moi, une vie divine dans ces conditions, ça ne m’intéresse pas trop…

Enfin, je suis dans sa magnifique maison, mais pas moyen de l’apercevoir, bien sûr, et quoiqu’il en soit, il est interdit de la prendre en photo.

Je poursuis la visite de Durbar Square, et la, c'est une succession de temples, de maisons, la plupart datant de l’époque newar, à partir du XVIème siècle, et présentant à chaque fois des sculptures boisées magnifiques.

A noter, le plus beau et le plus grand temple, appelé temple de Taleju, qui est magnifique de loin, et de près je n’en sais rien, parce qu’il n’est accessible qu’à la famille royale (et comme jusqu’à preuve du contraire, je ne suis pas un parent du roi du Népal, je n’y ai pas droit).

Et puis à Durbar Square se trouve également le palais royal, fortement gardé, et où aujourd’hui je ne peux pas rentrer. Pourquoi ? Je pense que c’est parce qu’une délégation chinoise est attendue par le roi (je les vois d’ailleurs pénétrer un peu plus tard dans le palais, sous une escorte plus qu’honorable). J’insiste auprès du militaire gardant l’entrée, et je n’obtiens que le droit de prendre quelques photos, juste de la cour.

Après Durbar Square, je décide de rentrer à pied, en passant par Makhan Tole, qui est gigantesque bazar, où on trouve beaucoup de boutiques, de marchands en tous genres, et de monde qui parcoure ces ruelles. C’est grand, c’est bondé, c’est typique. J’erre au hasard dans le quartier, et apprécie les senteurs, le bruit, me laisse porter par le flux interminable, et découvre au détour de telle ou telle impasse, un temple ou un stupa. C’est ça, Kathmandu !

Enfin, fatigué par cette longue marche, je prends la direction de Thamel, et je m’épate moi-même parce que je commence à m’orienter un peu ! Après un saut à l’hôtel, j’envoie un mail à Travel Nation, qui m’indiquera une autre agence pour le Tibet, puis je décide d’aller manger dans un resto conseillé par le Routard, le Roadhouse Cafe, un resto italiano nepalais, et dans lequel je savoure une delicieuse pizza au chicken tandoori !

Enfin, je vais me coucher, dans le froid de ma chambre et le bruit venant du café d’en face, où un groupe joue de la musique. Mais bon, à 23h, tout est éteint, il n’y a plus un seul bar d’ouvert. Donc Kathmandu, pas vraiment ambiance station de ski, au final !

Le 16 décembre au matin, je file à pied pour aller voir le Swayambunath, autrement appelé le Monkey Temple, parce qu'il y a plein de singes qui ont investi ce lieu. Il se trouve sur une colline a 2km de Kathmandu, et la ballade est tres instructive.

La, finis les touristes, finis les magasins, c'est la riviere, ce sont les intouchables, qui s'offrent au regard. Bref, j'arrive en bas du temple. A suivre...

Le 17 decembre, je ne fais pas grand chose.

Le 18 décembre, je vais voir Bhaktapur.

Le 19 décembre, je vais voir Patan.

Du 20 decembre au 31 decembre, je suis en trek...

Desole d'etre aussi bref, je n'ai pas le temps, le cafe internet ferme a l'instant. Je voulais juste vous donner de mes nouvelles, et vous dire que pendant 11 jours, je ne posterai pas, puisque je serai tout la haut. Mais promis, des que je peux, je mettrai tout a jour (y compris avec les accents !), en incluant de jolies photos.

Alors, joyeux Noel (moi je vais reveillonner a 4500 metres d'altitude), et bonne annee !

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